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LA TRACE

de l’année, quand Slopperton se leva simultanément et se précipita comme un seul homme à la station du chemin de fer, pour accueillir le héros du jour. Le bruit s’est répandu, personne ne sait jamais d’où viennent ces bruits, que M. Richard Marwood doit arriver ce jour même. Slopperton doit être au débarcadère pour lui souhaiter la bienvenue quand il touchera le sol du lieu de sa naissance, pour réparer le tort qu’on lui a fait si longtemps en le vouant à l’exécration générale, comme un George Barnwell des temps modernes.

Par quel train arrivera-t-il ? Le bruit court que c’est par l’express de trois heures ; et à trois heures de l’après-midi, en conséquence, la station et la cour de la station sont encombrées par la foule.

La station de Slopperton, comme le plus grand nombre des stations, est construite à une petite distance de la ville, de sorte que l’humble voyageur qui arrive par le train parlementaire, avec toutes ses richesses terrestres dans un mouchoir de poche en coton rouge, ou dans un morceau de papier d’emballage, et pour lequel des choses telles que les voitures de place sont des luxes inconnus, est souvent désappointé de découvrir qu’en arrivant à Slopperton, il n’est pas dans Slopperton. Il y a un grand Sahara de terrains bâtis et de rues qui n’en finissent pas, autant à éviter qu’à traverser, avant que le voyageur se trouve dans High Street, ou South