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LA TRACE

Les gardiens accoururent à la porte, crièrent au portier d’ouvrir et dans quelques minutes se trouvèrent sur la route devant l’entrée. Ils se précipitèrent de là vers le côté de la rivière, il n’y avait pas trace d’être animé sur la rivière gonflée, et on voyait seulement deux hommes montés sur un bateau près du bord opposé, paraissant occupés à pêcher l’anguille.

« Il n’y a pas de bateau plus rapproché que celui-là, dit un des gardiens, il n’aurait jamais pu l’atteindre en si peu de temps, aurait-il été le meilleur nageur de l’Angleterre. »

Les individus croyaient réellement qu’ils avaient été informés de son évasion au moment même où il venait de l’exécuter.

« Il doit avoir sauté tout d’un coup dans la rivière, dit un autre, peut-être est-il quelque part s’efforçant de garder sa tête sous l’eau.

— On ne peut pas faire cela, dit l’homme qui avait parlé le premier, mon opinion est que le pauvre diable s’est noyé. Ils ont la fureur d’essayer de s’évader, quoiqu’il n’y en ait aucun qui ait jamais pu y réussir. »

Il y avait un bateau amarré à l’angle du mur de l’asile, un des hommes monta dessus.

« Montre-moi l’endroit d’où il a sauté par dessus le mur » demanda-t-il à l’enfant qui en indiqua du doigt la direction.