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Page:Braddon - Les Oiseaux de proie, 1874, tome II.djvu/222

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LES OISEAUX DE PROIE
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phus mardi de la semaine dernière il est mort jeudi et nous l’avons enterré à Kensil Green Honoré M. Sheldon, je n’ai plus de demeure ma pauvre nièce devra aller en service Heureusement qu’elle n’a pas d’enfants et la pauvre fille pourra gagner sa vie comme femme de chambre ce qu’elle était au service à Highgate avant d’épouser mon pauvre Joseph. Honoré monsieur je suis vraiment fâchée de vous déranger mais je me rappelle d’autrefois vous me pardonnerez la liberté de cette lettre que je n’aurais pas prise si j’avais aucun ami pour m’aider dans ma vieillesse.

« Votre obéissante servante
« Ann Woolper.
« 17 Little Tottle Yard. Lambeth. »

« Aucun ami pour m’aider dans ma vieillesse… murmura Sheldon. Cela veut dire qu’elle a l’intention de se mettre à ma charge jusqu’à la fin de ses jours et de m’obliger à supporter les frais de son enterrement quand elle aura l’obligeance de mourir. C’est charmant, en vérité ! On a eu dans ses jours de pauvreté une servante à laquelle on a payé ses gages avec la plus grande exactitude et souhaité bonne chance quand elle est partie pour aller s’établir dans sa famille, et un beau matin elle vous écrit que son neveu est mort et qu’elle compte sur vous pour prendre soin d’elle désormais. Voilà le résumé de la lettre de Mme Woolper ; et si je n’avais égard à une ou deux considérations, je serais très-disposé à traiter cette question en homme d’affaires. J’engagerais la dame à s’adresser à sa paroisse, je voudrais bien savoir à quoi sert d’avoir établi la taxe des