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Page:Braddon - Les Oiseaux de proie, 1874, tome II.djvu/257

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LES OISEAUX DE PROIE

amis qui me soutiendront lorsqu’ils verront ce traité signé.

— Très-bien, alors… Tout ce que vous avez de mieux à faire, dans ce cas, est de réduire votre demande de moitié à un cinquième et je m’arrangerai pour faire signer cet acte par Mlle Halliday avant la fin de cette semaine.

— Un cinquième ?

— Oui, mon cher. Vingt mille livres paieront largement la peine que vous avez prise. Je ne puis consentir à ce que Mlle Halliday cède plus.

— J’irai trouver Mlle Halliday elle-même, s’écria l’avocat indigné.

— Oh ! non, vous ne ferez pas cela. Vous devez connaître le danger qu’il y a à lutter contre moi dans cette affaire. Cet acte est parfaitement bien fait ; néanmoins, il n’y a pas d’acte plus facile à faire annuler. Il suffira de savoir s’y prendre. Allez !… allez !… je vous en prie, jouez votre jeu, et je ferai anéantir votre traité, aussi simplement que je briserais ce verre.

Sheldon avait en lui, au moment où il dit cela, quelque chose d’implacable.

— Il est bien dur de vous trouver contre moi, après tout le mal que je me suis donné, après avoir travaillé comme un forçat dans l’intérêt de votre belle-fille.

— Il est de mon devoir de mettre les intérêts de ma belle-fille au-dessus de tout.

— Oui, au-dessus de l’affection qu’on doit à un frère ! Je dis qu’il est bien dur que vous vous trouviez contre moi, si vous considérez les circonstances difficiles dans lesquelles je me trouvais et tout ce que j’ai fait en ne prenant conseil que de moi.

— Vous prendrez un cinquième ou rien, dit Sheldon, en contractant ses sourcils, ce qui donna à sa physiono-