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Page:Braddon - Les Oiseaux de proie, 1874, tome II.djvu/53

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LES OISEAUX DE PROIE

pendant que Mme N*** travaille à l’aiguille. C*** m’a donné un gilet de laine qu’elle a tricoté elle-même et quelques paires de bas qui sont trop gros pour que je puisse m’en servir. Je ne le lui ai pas dit. »

« Encore en 1764 :

« Le frère de Tabitha Meynell va plus souvent que jamais à Highgate. Il est employé dans le magasin de son père. C’est un jeune homme très-rangé et très-estimable. Si un mariage avec lui doit rendre C*** heureuse, je serais le dernier des hommes si j’usais de mon autorité pour contrarier son inclination. Elle n’a encore que dix-huit ans, ce qui est bien jeune pour changer de position ; c’est pourquoi j’ai dit à Mme N*** qu’il fallait prendre patience. En attendant les jeunes gens se voient très-souvent. »

« Encore en 1765 :

« Le jeune Meynell est plein de constance. Il montre beaucoup de penchant pour C*** dans ses conversations avec Mme N*** ; mais il attend mon autorisation pour lui exprimer ses sentiments à elle-même. C’est vraiment un garçon exemplaire. Son père jouit d’une excellente réputation dans Aldergate Street où il demeure. J’ai dîné à sa table depuis que je vous ai écrit et l’on m’a marqué une grande considération. Lui, Thomas Meynell, le père, donnera à son fils cinq cents livres. J’ai promis que j’en donnerais mille à C*** et lui meublerais une maison à Chelsea.

« Chelsea est un charmant petit village près de Londres ; de sorte que, selon toute probabilité, je vous