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Page:Braddon - Les Oiseaux de proie, 1874, tome II.djvu/78

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LES OISEAUX DE PROIE

doute en considération de Sa Gracieuse Majesté l’épouse de George II, et Mary, d’après la Molly dont le portrait a été trouvé dans le bureau de bois de rose. Je n’ai pas eu beaucoup de peine à trouver le certificat Meynell, du moment où les lettres m’ont appris que le prétendu de Mademoiselle C*** avait un père qui demeurait dans Aldergate Street et qui approuvait le choix de son fils. Le citoyen d’Aldergate Street était propriétaire de la maison qu’il habitait ; il était beaucoup mieux établi au point de vue social que le pusillanime et superstitieux Matthieu. Il était dès lors à présumer que le mariage s’était accompli dans la demeure de Meynell. Dans cette croyance, j’ai eu seulement, pour trouver ce que je cherchais, à scruter les registres d’un certain nombre d’églises aux alentours d’Aldergate Street, et après une journée et demie d’un rude travail, j’ai découvert l’inappréciable document qui, en m’avançant d’une génération, me met dans le droit chemin pour la découverte de mon héritier légal. J’ai consulté tous ces mêmes registres au sujet des enfants des susdits William et Caroline Mary Meynell mais je n’ai rien trouvé qui y eût rapport, ni aucune autre mention au nom de Meynell. Toutefois nous aurons à examiner tous les registres des autres églises voisines, avant de perdre l’espoir de rencontrer ce renseignement dans le voisinage.

— Et par quoi devons-nous commencer ?

— Par la recherche de tous les descendants de William et de Caroline en quelque lieu qu’ils puissent être. Nous sommes maintenant tout à fait hors de la piste des Haygarth et des Judson et avons à battre un sentier nouveau.

— Très-bien ! s’exclama plus gaiement Valentin, et comment nous y prendrons-nous ?