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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/105

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CROQUIS DU VICE

— Mignonne, pourquoi as-tu bu tant ?… Viens, rentrons.

Elle, sans écouter, continuait :

— À pas peur ! si tu n’as plus le rotin, je vais lever un gonze, je suis pas une feignasse, moi !… Tiens, regarde la tronche à celui qui passe, je parie que c’est un miché sérieux.

La grande brune s’avançait, Clémence cria :

— Laisse-le-moi, la Perche !

Lucien allait lui saisir le bras lorsqu’il recula sous la poussée de son camarade qui, en titubant, avait failli tomber.

Clémence avait pris le passant par la manche de son pardessus :

— Chéri, viens-tu chez moi ?… Viens…

Mais l’inconnu l’ayant repoussée brutalement, elle le suivit en criant :

— Va donc, eh, bouffi !… On t’en fichera des femmes comme moi !… A-t-on vu un idiot comme ça, avec une tronche à pomper de la…

— De la boîte, je vais t’en faire pomper, dit un agent de police. Et, pendant qu’il