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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/141

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CROQUIS DU VICE

— Moi, si j’étais à ta place, je lui donnerais son compte.

— C’est ce que je vais faire ; c’est la première fois qu’il me joue ainsi, mais ce sera bien la dernière.

— En v’là un pignouf !

— Je vais être obligé de revenir.

Surtout reviens… mon petit chéri.

— Sois tranquille.

— Oh ! toi ! tu m’inspires confiance, mais ton sale déplumé de secrétaire ! si je le tenais !

— À tout à l’heure, mignonne !

— Reviens vite ; je t’attends.

Et la blonde, la brune ou bien la rousse attend encore.

Ce charmant et inoffensif petit truc aurait dû économiser quatre à cinq cents francs par mois à Louis Messade, si Louis Messade n’était revenu de chaque excursion hanté de brûlants remords.

— Mon cher, disait-il à Bithume qui riait et se trémoussait dans un fauteuil, j’ai eu tort, si tu savais comme elle a été gentille… envoie-lui deux louis.