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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/140

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CROQUIS DU VICE

Et la jeune femme, d’abord anxieuse, de l’espoir dans les yeux, répondait :

— Envoyez-le chez vous.

— Certainement, chère belle.

Se retournant vers Bithume :

— Allez chercher deux louis.

— Je veux bien, mais vous avez tort.

— Prenez une voiture, et revenez vite.

— Deux, ou trois louis ?

La dame, répondait toujours : « Trois. »

Raoul Bithume sortait, maugréant presque inintelligiblement, mais assez haut pour qu’on l’entendit : « C’est stupide ! à cette heure-ci !… dépenser de l’argent comme ça ! » Ce qui faisait dire à la blonde, à la brune ou bien à la rousse, tout en fermant sa porte : « Mon chéri, il n’a pas l’air content, ton secrétaire… en voilà un grincheux ! »

Puis, dans l’alcôve, on attendait, jusqu’au matin, le fameux secrétaire.

— Cet animal de Raoul qui n’est pas revenu !