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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/166

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CROQUIS DU VICE

livre de l’Histoire à la page où l’orgueil du baron avait sombré.

Et ce fut un galop infernal sur tous les champs de bataille. Ça divertissait beaucoup Hélène, qui s’y prêtait en jouant à la forteresse, à la redoute, même aux fortifications, se servant pour cela de l’indiscrète et fine malines d’une petite chemise s’arrêtant à mi-jambes. Et s’enlevèrent les redoutes ! et croulèrent les forteresses ! jusqu’à Waterloo.

À Waterloo, le combat fut terrible : Déjà quelques positions étaient enlevées lorsque tout à coup Gontran balbutia, s’arrêta comme cherchant en ses souvenirs.

« Eh bien ? demanda la petite baronne.

— C’est curieux, mais… je n’y comprends rien.

— Comment, vous perdez la mémoire, vous aussi !

— Je vous certifie, toute belle, que Napoléon espérait Grouchy et qu’il vit venir les Prussiens.

— Eh bien ?

— Eh bien… je vois les Anglais. »