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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/165

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CROQUIS DU VICE

Gontran, reconnaissant les devoirs qu’impose l’hospitalité, consacrait ses nuitées à l’éducation d’Hélène, si anormalement interrompue. En professeur expérimenté, sachant que la géographie est le complément de l’histoire, Gontran, le plus heureux des trois, qui doublait si bénévolement celui de Gibraltar, faisait remarquer à la petite baronne l’importance des mamelons irradiants de blancheur en la neige desquels grelottent les roses écloses dans la troublante moiteur des chairs, pointant leur flèche au-dessus des plaines perdues en la nacreur bleue et rouge des myosotis et des coquelicots pâlis dans la trop longue attente des rosées. Il dit ce qu’avaient d’intéressant les vallées cachées au plus profond des forêts, et se reposa dans l’énervante et pourtant bien douce griserie des sources odorantes.

Lorsque Hélène fut initiée aux beautés de la mappemonde, Gontran ouvrit le grand