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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/192

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CROQUIS DU VICE

j’étais là, debout, devant votre jolie frimousse.

— Je souriais ?… ah ! peut-être. Je rêvais.

— Bien vrai ?… ce sourire…

— Ce sourire est mon secret ; je rêvais à une petite farce que je vais faire à des messieurs bien malins. Vous connaissez Adèle ?

— Laquelle ?

— La grande, au long nez.

— Oui.

— Elle est venue ce matin, et, comme je vais demander un secours, elle m’a dit que l’Assistance publique donnait aux mères une somme de quinze francs pour une fille et de vingt francs pour un garçon. Je trouve cela monstrueux.

— Pourquoi !

— Pourquoi ? voilà bien les hommes ! Pourquoi ? Alors, vous admettez cette différence de cinq francs à notre désavantage ?

— Pardon, je n’admets rien.

— Admettez tout ce que vous voudrez,