devait être prêt, puisque la sonnerie d’alarme du tourne-broche se mit à carillonner.
— Suzanne, vous entendez, le canard sonne. Il va brûler, ma fille.
— J’y vais, Madame.
Et, prenant une épingle sur les pelotes naturelles de son opulente poitrine, elle attache le bas de la robe dans le dos de sa maîtresse.
À peine était-elle dans la cuisine que le timbre de la porte d’entrée annonçait l’arrivée des Mouillasson.
— Suzanne ! Suzanne ! Ouvrez, ma fille.
— Un instant, Madame, j’arrose le canard.
— Bien ! ne vous dérangez pas, j’y vais.
Ne pensant plus à la robe relevée tant l’émotion d’embrasser les petits Mouillasson la troublait, Mme Poteau ouvre joyeuse :
— Oh ! vous voici !… Bonjour, Mouillasson, bonjour, Madame Mouillasson ; et toi, mon petit Mouillasson, ma petite Mouillasson ; et le petit bébé Mouillasson, il va toujours bien ? fais risette à maman Poteau… Mais entrez donc, il y a deux