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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/226

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CROQUIS DU VICE

gardant pas tes seins qui pointent devant toi, ni la plénitude affolante des courbes serpentines de tes hanches que la spectrale vision de nos rêves n’assouvira jamais ; — dominus tecum — puisque partout, toujours, comme un serviteur énamouré, ton Maître te suit, saturé des griseries d’une douce senteur que vaporise ton irradiante blancheur ; — benedicta tu in mulieribus — parce que voudraient te bénir tous les mendiants d’amour, d’amour assoiffés et de voluptés inconnues même de l’Élu ; parce que les ignorant toujours, tu auras la joie d’être l’éternelle espérée — et benedictus fructus ventris tui amor et de conserver en ta candeur florale avec, dans ta démarche triomphale, la plénitude affolante des courbes serpentines de tes hanches d’où naquirent les brûlantes voluptés inconnues, même de toi.

Sancta Maria, mater Dei, ora pro nobis. — Fléchis tes genoux, baisse ta tête et prie ! ne relève pas la pâleur nacrée de tes genoux si blancs ! laisse courbée ta tête si délicieusement belle ! que tes yeux, faits