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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/253

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CROQUIS DU VICE

les arbres noircis par l’haleine immonde de la grande ville.

Le vent souffre et gifle et mon cœur gémit depuis que ma maîtresse m’a quitté pour aller, dans un astre que je maudis, ensoleiller les nuits d’hiver froides et spectrales et sans joie.

Maintenant je suis seul, bien seul.

perdu
dans l’immensité.

Ma route est longue, longue et se déroule à l’infini, laissant fuir devant elle les horizons… toujours.

Les lacs sont pleins de larmes, les jours pleins de ténèbres et les ténèbres pleins de souvenirs.

J’erre avec les loups.

II

J’ai vu dans la nue deux étoiles : c’étaient les yeux de ma maîtresse, et ses yeux pleuraient.