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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/34

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CROQUIS DU VICE

grands boulevards, aux Champs-Élysées, dans les avenues conduisant au bois de Boulogne, près des gares du Nord et de l’Est, sur la place faisant face au Trocadéro, sur le boulevard Henri-Martin et dans le bois de Boulogne le long du fossé des fortifications. Signe particulier : jupe courte, cheveux tombant dans le dos et noués, près de la nuque, d’un ruban de couleur voyante, nœud de la même couleur sur la tête, presque toujours bas et rubans de même nuance. Sa mise est propre ; sa démarche est celle d’une petite femme ; elle est plus rapide sur les grands boulevards où elle ne s’arrête que devant les magasins lorsqu’elle croit avoir derrière elle un michet à faire. Elle va à domicile et dans certains hôtels, ou fait la voiture pour de deux à trois louis en moyenne. En fiacre, elle monte en disant à haute voix (pour le cocher) : « Papa, monte le premier. »

Elle ne se donne pas la peine d’offrir un bouquet de fleurs. D’un coup d’œil rapide elle juge de la valeur du michet, le suit ou