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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/35

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CROQUIS DU VICE

s’en fait suivre sans échanger un mot. Son âge est de treize à quinze ans. Des industriels (?) les exploitent à moins qu’elles n’appartiennent à de vieilles grues plusieurs fois retraitées. 4o La Pierreuse, d’une mise qui tient le milieu entre la mendiante et la bouquetière, ne travaille que la nuit.

Pour ne pas attirer l’attention des agents, elle ne porte aucun signe apparent ; la même raison la fait accompagner par une vieille femme. Elle connaît toutes les maisons de nuit, tous les tripots et ne confond jamais un brave citoyen avec un agent des mœurs. Le jour, elle promène sa petite sœur, ce qui ne l’empêche pas de turbiner, le cas échéant, pour s’acheter des gâteaux. On pose sa petite sœur à terre, dans un coin, et l’affaire est faite.

Toutes ces petites malheureuses sont intelligentes, les imbéciles se faisant prendre et enfermer dans une maison de correction. On ne peut imaginer ce qu’elles ont de ruse, de roublardise devant un commissaire de police, prenant des petits airs contrits, pleu-