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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/47

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CROQUIS DU VICE

délicate, ne conservez donc pas avec elle votre allure de vieux guerrier.

« Votre servante,
« Veuve Bérold. »

Pour mieux recevoir ce que la veuve Bérold doit apporter, le baron, dans son cabinet de toilette, change de gilet de flanelle, l’air pensif, se renfermant dans une idée fixe, ce qui est, d’après un docteur de ses amis, le meilleur moyen pour faire affluer le sang à son pauvre cerveau.

— Bonjour, baron.

— Comment allez-vous, Mme Bérold ?… Mais elle est très gentille, votre fille.

— Cette pauvre petite, une orpheline que j’ai adoptée.

— Mademoiselle, prenez cette chaise… vous êtes bien mignonne.

— Oh ! répond Mme Bérold, pendant que