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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/48

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CROQUIS DU VICE

la fillette s’assied, je vous crois qu’elle est mignonne… Elle est même forte pour son âge.

Et, relevant la robe déjà courte :

— Regardez ces mollets… Bah ! elle n’a pas peur de les faire voir… Ce n’est plus une enfant, c’est une petite femme, ajoute-t-elle en souriant à la gamine.

— Oh ! quelles jolies jambes !

— Hier, nous en avons vu des jambes, allez ! et autre chose aussi, n’est-ce pas, ma fille ?

— Oui, elles ne se gênent guère.

— Elles ont bien raison, la vie n’est déjà pas trop longue. Chaque fois que l’on trouve le moyen de s’amuser, il faut en profiter.

— C’est bien parlé, Mme Bérold… Voulez-vous prendre un kummel avec votre jolie fille ?

— Oui… Non. Je me souviens que j’ai une petite course à faire dans votre rue, cela ne vous ferait rien, baron, de garder la petite pendant cette courte absence ?

— Avec plaisir… nous allons passer le temps le plus agréablement possible, comme