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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/90

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CROQUIS DU VICE

— Les bas… ah oui. Les violets ; tes bas de soie violette. Si tu savais comme tu es belle avec ceux-là !

— Comme tu voudras.

Par une réaction fatale de son éducation première, éducation faite de sentimentalisme bête par une mère rigide, austère, qui, voulant veiller sur l’âme de son enfant, crut lui faire, des conventions et des préjugés, un bouclier protecteur contre les passions, Victor Papayoutamas, encore vierge à vingt-cinq ans, s’abrutissait lui-même, se névrosait. En son cerveau se perdait tout un monde d’obscénités, de cauchemars lubriques, jusqu’au jour où se gavant d’enfants, il se crut un semblant de virilité. Maintenant, un dégoût profond allant jusqu’à la nausée pour les fruits verts lui faisait préférer les seins puissants de Camille, ses hanches qui tremblaient et ardaient, sa crinière de fauve qui s’ar-