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Page:Brandimbourg - Croquis du vice, 1897.djvu/89

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CROQUIS DU VICE

Allons ! ne dis pas de bêtises sur le palier, et rentre.

— Oui, Mimillette.

Elle grommela, maussade : « Gaga, va ! » Il prit le bras que lui offrait Camille non sans explorer, de la main restée libre, les régions montagneuses d’une gorge que trahissaient les batistes d’un peignoir plaquant sur les chairs brûlantes en larges tache roses. À peine entré, brusquement, il se laissa tomber sur une chaise longue.

— Eh bien ? Que fais-tu ? demanda Camille. Ne m’as-tu pas dit, dans la dépêche, que tu m’envoyas, n’avoir pas de temps à perdre ?

— Oui… oui… j’ai dit ça… mais laisse-moi respirer… il faut bien que le petit Totor, à sa petite Mimille… son bon petit Totor respire pour mieux l’aimer.

— Respire, mon ami, je ne suis pas pressée.

— C’est vrai, tu ne m’aimes pas.

— Mais si, gros lolo… Quels bas dois-je mettre ?