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ducteur a gravé en partie à l’organisme, l’aptitude au travail en développant le système osseux et le système musculaire ; mais il ne l’a pas gravée d’une manière assez complète, pour que la suppression des organes ne puisse arrêter ce développement du train antérieur et le reporter sur le train postérieur. En opérant dans ce terme, on concilie autant que possible l’exigence du travail et de la boucherie, où le bœuf donne toujours son dernier rendement.

Quelle sera donc la règle de conduite du propriétaire ? Un taureau aura le train postérieur sensiblement trop faible, il le fera châtrer avant le terme moyen, de façon à renforcer le train postérieur aux dépens du train antérieur ; il atteindra le but qu’il se propose, puisque les modifications que la castration imprime à l’individu, sont d’autant plus marquées qu’elle est pratiquée sur un animal plus jeune. Il faudra donc avancer d’autant plus l’époque de l’opération, qu’il y aura de disproportion entre le train antérieur et le train postérieur. Il sera de toute nécessité de pratiquer cette opération sur l’animal plus jeune, dès qu’on aura modifié le système cultural, parce qu’alors on aura des fourrages en abondance, permettant de nourrir un plus grand nombre de bestiaux qu’on pourra de bonne heure soumettre à l’engraissement ; la castration hâtive sera alors très utile pour leur donner la précocité désirable.

Quant à ce qui est des individus que pour des raisons diverses, on aurait d’avance destinés à la boucherie, on doit les châtrer assez tôt, de six mois à un an et même avant ; ils donneront de cette manière une viande abondante, de très bonne qualité ; s’engraisseront facilement et d’une manière plus complète.

Pour les veaux destinés à être livrés à la boucherie vers l’âge de six mois à un an, il est plus avantageux de les châtrer à deux ou trois mois. Ceux qui doivent être vendus au