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LA VIE DE FAMILLE

sans le rôle du héros. Je pourrais, il est vrai, revenir en décembre, mais je redoute un peu une aussi longue traversée pendant cette saison, et ne verrais pas une infinité de choses auxquelles je tiens beaucoup. Avec quatre ou cinq mois de plus, j’espère avoir fini.

Le 23 août.

Voici la lettre de Marstrand. Dieu soit loué ! elle m’a rendue véritablement heureuse. Combien je me réjouis de te voir causer d’une manière si agréable !

Il est décidé maintenant que j’irai avec Marcus et Rébecca à Cony Island, dans le voisinage de New-York, prendre encore quelques bains. Ensuite mes amis m’accompagneront un bout de chemin vers l’ouest, en remontant l’Hudson, pour aller voir les Trembleurs du New-Libanon. J’y trouverai M. et madame Lowell, avec lesquels j’irai à Niagara. À mon grand regret, je ne verrai pas les Downing cette fois ; mais les dernières semaines que je passerai dans ce pays leur appartiendront.

Rose-Cottage.

Tout Brooklyn et aussi New-York ressemblent dans ce moment à une boutique de fruits remplie de pêches et d’abricots ; et quelles pêches ! On dirait les produits du jardin des Hespérides. Quelle masse de fruits ! Le moindre petit garçon, la moindre petite fille peut s’en régaler.

J’ai trouvé mes amis fort affligés de la nouvelle loi sur les esclaves fugitifs ; les traqueurs des États du Sud sont