M. Lathrop trouve que tout développement matériel produit sur la terre par l’art et la science, finit par avoir pour résultat de replier l’âme sur elle-même. En exerçant ses forces pour s’emparer du monde physique par le travail, elle se fortifie, se vivifie et fait de nouvelles conquêtes dans le monde de l’esprit. Une connaissance plus parfaite des lois de celui-ci nous prépare à son tour à une puissance plus complète sur le monde en dehors de nous.
« L’histoire de la philosophie, dit Lathrop, rend témoignage de ce rapport mutuel et intime entre la matière et les sciences de l’esprit. Les tendances intellectuelles de l’espèce humaine n’ont jamais été plus remarquables qu’à l’époque appelée machinalement et matériellement l’âge de fer du monde.
« Les résultats des travaux métaphysiques de l’antiquité depuis cette exhortation : « Connais-toi toi-même, » ont ouvert au penseur les régions d’un examen sans fin, enrichi par la cote-part de nos jours, et éclairées par la lumière de nos idées plus nettes. »
« Mais ne restons pas dans l’avant-cour, entrons dans le temple. La recherche des vérités physiques, mathématiques ou métaphysiques, tire après tout sa principale valeur de ses rapports avec le principe social de l’homme. Dans celui-ci repose la valeur personnelle de l’individu comme être intelligent et comme membre de l’univers.
« C’est pourquoi, dans toutes les questions qui s’appliquent au progrès humain, le centre de gravité de la question doit se proposer le progrès social de l’homme.
« Cette question a deux points de vue : l’homme considéré comme faisant partie du royaume du Dieu tout-puissant ; ensuite comme membre de la société politique ou nationale. Les constitutions et les lois qui font partie du