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LA VIE DE FAMILLE

« Partout, dans les États-Unis, les écoles libres, l’éducation publique, montrent qu’elles sont le grand principe des progrès de l’ennoblissement. L’esprit américain a suivi cette idée et ne l’abandonnera point, que la propriété de l’État, commune ou particulière, est responsable de la sainte obligation de pourvoir à l’éducation de tout enfant né dans son sein.

« Sans l’adoption de ce principe, l’égalité politique dont nous nous vantons n’est qu’un rêve et une illusion agréable. L’instruction constitue la véritable égalité ; elle égalise en montant et non pas en descendant. »

En parlant de l’éducation que l’Université doit donner, Lathrop dit : « Son point de vue doit être élevé ; le manque de professeurs habiles est un sujet de plaintes générales. Il faut donc qu’une école normale fasse partie de l’Université. »

Le but de sa bibliothèque doit être de contenir les meilleurs ouvrages de chaque pays, de chaque époque, — le total de la pensée humaine et de l’expérience de la société.

« Le Visconsin, le plus jeune des États de l’Union, né dans les circonstances les plus avantageuses pour profiter de l’expérience de tous les autres États ses frères, riche en fait de populations nouvelles par la nature de son sol et son heureuse position entre les grands lacs et les grands fleuves, — artère du commerce universel, — le Visconsin doit, comme Minerve, prendre part à la vie et l’initiative du progrès des peuples dans la vie sociale. »

Mais les gouvernants de cet État n’ont point dépassé l’école et l’éducation scolaire, considérées par eux comme le point extrême du progrès dans la bonne voie. En général, la pensée américaine n’est pas allée au delà.