dans leurs costumes des fêtes populaires. Le rouge paraît être la couleur favorite et chérie de tous les enfants de la nature.
Le jeune missionnaire presbytérien d’ici m’a donné
quelques renseignements sur les rapports qui existent
entre l’œuvre des missions et les Indiens ; ils m’ont
présenté leur avenir sous un jour plus lumineux que je ne le
présumais. Depuis qu’on a étudié la langue des principales
tribus, et que l’Évangile a été traduit dans ces langues, le
christianisme a pris un ascendant considérable sur les
sauvages ; durant ces dernières années, les succès des
missionnaires ont grandi considérablement tous les ans.
Lors du rapport fait en 1828 et qui donna une nouvelle animation, une nouvelle organisation à l’œuvre des missions, on ne comptait encore que trente et un missionnaires chez les Indiens, et l’œuvre n’avait qu’un revenu annuel de deux mille quatre cents dollars, destiné à l’enseignement.
Maintenant (1850), il y a cinq cent soixante-dix missionnaires (dont plus de la moitié sont des femmes) chez les Indiens, et le revenu se monte à soixante-dix-neuf mille dollars. À ces missionnaires se joignent quelques centaines de prédicateurs et d’aides pris parmi les indigènes convertis. Mille églises de toutes les communions chrétiennes ont été bâties, et le nombre des Indiens chrétiens est en ce moment de quarante mille cinq cent trente-sept. Une foule d’écoles ont surgi et surgissent tous les jours pour apprendre aux enfants indiens à lire, écrire, compter, et des métiers manuels. Les femmes indiennes se montrent plus