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Page:Bremer - La vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 2.djvu/316

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LA VIE DE FAMILLE

avides d’instruction que les enfants. Les garçons ont plus de facilité que les filles pour apprendre à lire et à écrire : cependant on éprouve beaucoup de difficultés pour les habituer à l’ordre et à la ponctualité. C’est seulement après leur conversion religieuse qu’il est possible de donner aux Indiens la culture morale et matérielle ; auparavant, ils ne veulent rien apprendre. Le nombre des écoles est déjà de quatre à cinq cents, et les enfants qui les fréquentent, garçons et filles, se montent à trente mille. On a créé aussi des établissements d’un degré plus élevé pour filles et garçons. Des presses imprimant des livres en plus de trente dialectes différents ont été établies. Le missionnaire de Kaposia, M. Wiljamson, considère l’ignorance des Indiens comme le plus grand empêchement à leur civilisation. Les femmes sont plus accessibles à la lumière religieuse. Les hommes, surtout ceux des tribus guerrières, par exemple les Sioux, sont plus difficiles à conquérir, et ne veulent point prêter l’oreille à une doctrine si fortement contraire à ce qui constitue leur vertu et leur félicité païenne. Les progrès des missionnaires chez les Sioux sont donc insignifiants, et nuls chez les tribus sauvages établies entre le Minnesota et les montagnes Rocheuses ; mais ils ne tarderont pas à y pénétrer.

Je copie encore le rapport des missions presbytériennes américaines, d’où j’ai tiré les détails précédents :

« Déjà nos missionnaires sont répandus dans tous les États-Unis, à l’est du Mississipi. Ils ont franchi ce fleuve, commencé avec ardeur à propager le christianisme dans l’immense pays situé sur sa rive occidentale, depuis le golfe du Mexique jusqu’aux colonies anglaises au Nord, et même au delà. Ils ont parcouru ce continent en entier et commencé à fonder le royaume de Dieu dans le Nouveau-