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DANS LE NOUVEAU-MONDE.

rale chrétienne, qui n’a pas sous la main un approvisionnement de merveilles, de vérités, de belles choses à répandre dans la jeune âme qui s’ouvre à l’observation de la vérité et de la beauté, cet homme-là, disons-nous, a une vue bornée. »




Tel est le président de la convention nationale des amis de l’éducation, l’homme par excellence de l’éducation dans l’Amérique du Nord. Il est né dans le Massachusett, et pour le moment représentant de l’État des Pèlerins au congrès de Washington.

Vous voyez son point de vue : éclairer l’intelligence et le sentiment de la conscience morale donnés dans l’école à tous les citoyens. C’est la base sur laquelle le Nouveau-Monde doit édifier son empire et poser l’homme nouveau. La conscience populaire dans le Nouveau-Monde n’est pas allée au delà, du moins avec connaissance de cause. C’est dans les États de la Nouvelle Angleterre que cette connaissance s’est montrée avec le plus de netteté et de force.

Travailler sans cesse et courageusement à développer la vie politique, à ennoblir les classes pauvres de la société, s’efforcer de produire une société complétement harmonique, humaine, voilà ce qui caractérise la vie de ces États. La base en est évidemment l’idée d’un État chrétien, d’une société chrétienne. La doctrine du Christ, la gloire de tous, le droit et la prospérité de tous, tout pour tous, tels sont les cris de ralliement ou de guerre qu’on entend ici. Les harpes des poëtes évoquent les idéalités morales de l’homme et de la société.

Je suis partie de ces États en mars, tandis que la neige