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Page:Bremer - La vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 2.djvu/76

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LA VIE DE FAMILLE

âmes environ a le droit de choisir sa constitution. Le Nouveau-Mexique attendra pour la sienne le moment où le chiffre de sa population sera assez élevé pour lui permettre, conformément à la constitution, de former un État ; il sera jusque-là un territoire sans esclaves. On procédera de même à l’égard d’Utah. »

« En revanche, les États à esclaves auront le droit de répandre dans les États libres leurs esclaves fugitifs, et, le cas échéant, avec l’assistance de la loi, comme le veut la constitution. Columbia deviendra un district libre d’où l’esclavage sera banni. »

Tels me paraissent être les points principaux de la proposition de Clay pour rétablir la paix entre le Nord et le Sud ; mais ils demandent l’un et l’autre de plus grandes concessions et crient : « Non, non, » au bill de compromis. Réunissant sous ce titre beaucoup de choses que Clay désire faire adopter en même temps, il a été surnomme le « bill omnibus, » et on le combat sous cette dénomination. Les sénateurs, qui marchent avec Clay relativement à certains points, se séparent de lui sur d’autres. Le « bill omnibus » paraît donc avoir tout le sénat contre lui, quoique certaines questions spéciales, entre autres celle de l’incorporation de la Californie dans l’Union comme État libre, semblent devoir se décider dans le sens des vues de Clay. Ceux mêmes qui sont d’accord pour l’affaire principale continuent à se disputer pour les points accessoires. J’ai entendu l’autre jour une moitié de Mississipi fortement réprimandée par l’autre, qui lui reprochait sa tendance à la « désunion, » et criait : « Fi des désunionistes ! »

Un mot maintenant sur les personnages on quelques-uns d’entre eux qui me paraissent les plus remarquables.

Henry Clay, assis le long du mur à droite de l’entrée,