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Page:Bremer - La vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 3.djvu/310

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LA VIE DE FAMILLE

non plus cette année. La chaleur est accablante, et la Tennessée tellement basse que les bateaux à vapeur ne peuvent y naviguer, il n’y a aucune facilité de transport ; en revanche, les fatigues d’un voyage en diligence sur de mauvaises routes sont nombreuses et longues. Je vais donc me confier de nouveau à la mer, mais seulement pour vingt quatre heures, puis je prendrai terre dans la Caroline du Nord, et continuerai mon voyage à travers cet État jusqu’à la Virginie. Je me dirigerai probablement vers le Nord avec le même bateau que M. et madame Holbrook.

Je me porte bien ; mes amis de Savannah et de Charleston disent que je suis rajeunie, embellie d’une manière extraordinaire, et l’attribuent au climat de l’Amérique (le plus mauvais de tous pour rajeunir). J’en suis redevable et j’en rends grâce à Cuba, surtout aux bons foyers de cette île et d’ici. Que la bénédiction repose sur eux ! Mais je sais que les fatigues du voyage et le climat de l’Ouest m’ont laissé des traces visibles.

LETTRE XL


Richmond, le 16 juin 1851.

Je te dis bonjour, ma sœur chérie, par une belle matinée et dans la capitale de la Virginie. Je rentre à l’instant d’une promenade dans le parc du Capitole, d’où j’ai vu la belle rivière de Saint-James (en indien Powhatan) avec chute d’eau écumante, ondes calmes et argentés, serpentant, coulant à travers des plaines, entre des collines