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Page:Brifaut - Le Droit de vie et de mort, 1829.djvu/46

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Un génie éclairé, dont l’ascendant préside
Au sort des nations, heureuses d’un tel guide,
Paraît, foule à ses pieds les barrières d’airain
Qui retardaient sa marche, utile au genre humain,
Nous entraîne avec lui, non plus armés du glaive,
Mais riches de trésors qu’au travail il enlève ;
Et, fier des dons brillans du commerce et des arts,
Sur le monde enrichi sème de toutes parts
Ces bienfaits inconnus, ces largesses immenses
Dont la possession double nos jouissances.
Ainsi de nos efforts le vrai but est connu.
Bonheur, prospérité, l’homme a tout obtenu.
La féconde industrie est là : sous ses auspices,
Tranquille et souriant, il parcourt les délices
D’une vie étrangère à ses aïeux, à lui,
Et ses plaisirs d’hier vont renaître aujourd’hui.
C’est peu. Sa vie est douce, il faut qu’il la prolonge ;
Il l’oublie, et pour lui l’art protecteur y songe.
De cent nouveaux secrets Hermès s’est enrichi.
Jenner, de quel fléau tes soins m’ont affranchi !
Combien je dois bénir la sublime science
Qui de l’hydre des maux défend mon existence !
Dirai-je des travaux, pour nous moins précieux,
Mais qui semblent changer la nature à nos yeux ?