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aient rendue sur cette matière, n’eut pas plus d’influence que les précédentes, et les duels continuèrent d’avoir lieu aussi publiquement, plus fréquemment, et plus généralement que jamais ; ce qui dura jusques vers la fin de ce règne, où cette fureur s’amortit comme d’elle-même, ainsi qu’on le verra dans la suite.

Ces duels eurent lieu, non-seulement de gentilshommes à gentilshommes, mais encore de gentilshommes à roturiers, et de roturiers entre eux. Ils eurent lieu lorsque certains régimens se rencontraient avec certains autres. Ils eurent lieu entre des régimens et certaines agrégations d’hommes ; comme tous les jeunes gens d’une ville ou les étudians d’une université, ce qui est arrivé plusieurs fois à Nantes, Toulouse, Montpellier et autres. Ils eurent lieu enfin presque toujours sous les yeux des parlemens et cours souveraines, sans que jamais les lois pénales, si solennellement proclamées, aient eu une application effective.