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Voyez ces écrivains dont la plume avilie,
Par un stupide orgueil lâchement s’humilie
Pour honorer les Grands.
De leurs éloges vains la vérité se venge :
Voyez-les dégoûter, même de la louange,
Ceux qui vivent d’encens.

Est-ce donc à l’esclave à louer le grand homme ?
Les superbes lauriers des héros qu’on renomme,
Sont flétris par ses mains.
Quand Apelle est vivant, qu’ose-t-il entreprendre ?
La Gloire a réservé le portrait d’Alexandre
À des pinceaux divins.

Vous, que la Liberté proclame ses poètes,
Commencez vos concerts, augustes interprètes
De ses austères lois.
En vous lisant, un jour les nations sauvages
Trouveront consacrés, dans vos sublimes pages,
Leurs devoirs et leurs droits…