Page:Briquet - Ode à Lebrun, 1803.pdf/7

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
(6)


» La beauté, les honneurs, l’amour et l’opulence,
» D’un brillant avenir bercent votre indolence :
» Quelle est donc votre erreur !
» Ah ! si vous dédaignez nos largesses divines,
» Le temps, autour de vous, sèmera des ruines :
» Vous pâlirez d’horreur.

» Au temple des neuf Sœurs accourez vous inscrire,
» Vous, qui que vous soyez, dont le cœur noble aspire
» À l’immortalité.
» Votre mémoire ici sera toujours vivante,
» Et rien n’affaiblira la splendeur éclatante
» D’un règne illimité ».

Gardez, Muses, gardez votre douce promesse :
Que puis-je faire, hélas ! des faveurs du Permesse,
Au siècle des flatteurs ?
Irais-je encore, irais-je, esclave volontaire,
Profaner vos bienfaits, en suivant la bannière
Des calomniateurs ?