Page:Briquet - Ode sur les vertus civiles, 1801.pdf/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ODE
SUR
LES VERTUS CIVILES[1].


Un nouvel astre nous éclaire,
Il répand la joie en tous lieux;
La victoire enchaîne la guerre,
La vertu redescend des cieux.
La vertu, trop long-tems exilée,
Enfin la paix t’a rappelée ;
Prêté ton charme à mes accents.
Oui : que l’on te nomme prudence,
Justice force ou tempérance,,
Tu seras l’objet de mes chants.

Vertu, quand je saisis ma lyre,
Ne pense pas que l’intérêt
Soit le sentiment qui m’inspire :
Ton culte est un plus doux attrait.
Je n’ignore point que Minerve,
Au poète vainqueur réserve

  1. Les Vertus civiles ; sujet d’un prix de poésie, décerné par le préfet du département des Deux-Sèvres. Le prix étroit une rose d’argent. Voyez le journal officiel du département de Deux-Sèvres, an 9, No 9.