Page:Brisset - Le mystère de Dieu est accompli.djvu/57

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Si l’Esprit de la parole dit la vérité dans les mots, il l’a dit également dans les phrases et avec le plus de certitude dans ce que les hommes comprennent le moins, car alors c’est l’esprit de Dieu seul qui parle.

Quand Victor Hugo écrit : Le mot est un esprit vivant : qu’en sait-il ? rien. Mais nous voyons aujourd’hui que c’est parfaitement vrai. C’était donc l’esprit de la Parole qui le disait par sa bouche, et il sentait avec force que c’était vrai.

Or, l’esprit et la parole nous disent : Le sommeil est l’image de la mort. La vie n’est qu’un songe. On peut donc être certain qu’à la mort l’esprit se réveille comme d’un songe et se souvient de ses vies antérieures, comme l’homme au matin se souvient des jours déjà vécus.

Ainsi, tout ce que les hommes ont écrit avec une profonde conviction se trouvera être vrai, mais seulement selon les pensées de Dieu qui ne sont pas les pensées des hommes.

L’homme est le fils de Dieu, comme les hommes sont les enfants des dieux

On lit dans la Genèse (ch. 6, v. 1, 2, 4) que lorsque les hommes furent nombreux et eurent des filles, les fils de Dieu trouvèrent belles les filles des hommes et en eurent des enfants qui devinrent des géants. Ces fils de dieu ou des dieux étaient des dieux marins non encore assez forts pour se tenir droits. L’histoire profane est pleine de légendes semblables.

Les dieux marins étaient les dieux ou les habitants de nos mares ou marais. Ces mares s’appelaient aussi mers. C’est dans les eaux de ces mers qu’ils émergeaient et immergeaient. La mer n’est autre chose qu’une grande mare, et la langue italienne la nomme: il mare.