Page:Brisset - Le mystère de Dieu est accompli.djvu/56

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car l’ai ce pris de Dieu, car l’esprit de Dieu me l’a donné ; je le dis tout bon, ne mens, car c’est le à vére y t’ai ; c’est fat, c’ist le à voir ; c’est du bon, franc c’est cela ; le latin ne l’atteint ni ne l’a teint. Ce sont jeux de l’esprit avec ou sans que à l’embours. Et pour ceux que ces jeux scandalisent, il est écrit : Je me rirai de votre effroi. (Ps. 2-4.) Au mensonge appartient de pontiller sans cesse et de vouloir, sans fin, faire admirer la beauté, la grandeur et la magnificence de son style.

Les vérités du livre de vie sont les vérités de Dieu : Confie dans ciel, lecteur, c’est confidentiel. L’acquis-étude donne la quiétude. Le peuple sans légalité est sans l’égalité. La parfaite légalité donnera l’égalité parfaite. Toute contrat-diction amène contradiction. L’oppression fut causée par l’eau-pression. La raison du compas, c’est la compas-raison. Qui lit le ciel ? L’eau fit ciel, c’est officiel : l’eau fit cieux et c’est officieux. Qu’est-ce que l’homme ? Un indivis-du, un indivis-duel, une indivis-dualité. Arrêtons-nous sur ces mots : Du étant radical de dualité vaut deux. Le mot indivis vaut aussi deux. Tout individu est donc un deux indivis ; c’est deux sont : l’esprit et la bête. Mais la bête comporte aussi un indivis qui est le sexe ; l’esprit comporte également sa propre individualité qui est une dualité indivise : l’esprit propre de l’individu et l’esprit de l’Éternel. Ces deux esprits sont soudés ensemble et, comme la puissance sexuelle commande à la bête, ainsi l’esprit créateur commande aux esprits séparés des corps. Ces esprits font donc la volonté du Père, dans les cieux, sans pouvoir s’y soustraire. Cela est écrit avec évidence dans les mots ci-dessus que nul savant n’a jamais lus, car ils étaient scellés de sept sceaux.