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Les Dieux chez Anacréon
(D’après un bas-relief de M. Guillaume)


I

 
Poètes, consacrez toujours
Votre Muse aux saintes amours :
Qu’elle chante, voilée, au fond du sanctuaire ;
 
Cependant, Muse, viens parfois
Comme en Grèce, chez nous Gaulois,
Tes cheveux dénoués, viens égayer la terre.

II


Dans Téos, la ville au ciel clair,
L’errante lune argentait l’air,
Le myrte et l’hyacinthe exhalaient leurs aromes ;

Alors, parcourant la cité,
Un chœur avec légèreté
Vint danser sur un seuil aux marbres polychromes :