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« Ouvrez, Anacréon, ouvrez !
C’est l’enfant aux cheveux dorés,
L’enfant joueur, Amour, qui frappe à votre porte.
— Ouvrez à Bacchus, beau vieillard !
Ma coupe, merveille de l’art,
Est pleine de bonheur : c’est un dieu qui l’apporte.
— Ouvre, mon cher Anacréon !
Au seuil de ta fraîche maison
J’accours, ma lyre en main, moi, chanteuse d’Asie. »
La clef de bronze fait un tour,
Puis avec Bacchus et l’Amour
Chez cet heureux vieillard entre la Poésie.
III
Ô charme et puissance des lieux !
Je vous vis, esprit sérieux,
Sous le beau ciel romain sculptant la Grèce antique.
Et sur le mode ionien
J’accorde, moi, barde chrétien,
La harpe aux sons plaintifs, la harpe d’Armorique.