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PRÉFACE




Qui ne l’a éprouvé ? l’idéal est pour l’âme ce que l’air est pour le corps, une aspiration nécessaire : soit dans la vie d’un peuple, soit dans celle d’un individu, nulle formule scientifique ne saurait le remplacer.

Or, si, après l’inspiration religieuse, la poésie, fille du sentiment, est l’expression la plus soudaine de l’idéal, quelle plus excellente lecture que celle de la poésie, et quelle lecture mêlée de plus de charme, puisque, si voisine de l’idée, elle sait la formuler avec harmonie ?

Ces prémisses ne pouvaient être évitées, il nous