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semble, en tête d’un livre dont le titre indique assez l’objet et qui se termine par une théorie de l’art. Tout positif que soit l’esprit de notre époque, il n’a pu empêcher cet ouvrage, comme ceux qui l’ont précédé, de suivre son développement et d’arriver à sa fin.

C’est que pour certaines âmes la poésie est une nécessité, la pratique même du devoir. Travail religieux, bien fait surtout pour attirer quiconque est né sur une terre dont l’antiquité, le langage, les coutumes éveillent avec bonheur le cœur et l’imagination. Ainsi m’apparut mon pays natal, et, alentour, la nature était vierge.

De ce pays, j’ai donc tracé d’abord une image légère dans l’idylle de Marie, puis un tableau étendu dans l’épopée rustique des Bretons, laquelle trouve son complément dans ces Histoires poétiques, et le recueil de Primel et Nola[1]. Tout a son lieu, dans le livre lyrique de La Fleur d’Or. Enfin, issu de la race celtique, je ne devais pas négliger sa langue : plus d’un chant de La Harpe d’Armo-

  1. Nous avons déjà dit que le recueil de Primel et Nola, publié en 1852, ne doit plus, d’après les dernières intentions de Brizeux, former une œuvre à part. Toutes les pièces qui le composaient ont pris place dans les Histoires poétiques. (Note des Éditeurs.)