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Un Celte


Paris, 1er mars 1854.


I

Si fort que l’ouragan sur nous gronde aujourd’hui,
Lorsqu’un tel homme meurt, il faut parler de lui.
 
Jamais je n’ai posé le pied dans son école.
De plus calmes esprits m’ont versé la parole ;
Mais aimons dans chacun ce qui fut simple et beau :
Gloire soit au génie et paix à son tombeau !
Le voilà descendu dans la fosse commune :
Dispute, taisez-vous ! apaisez-vous, rancune !
Vers le pauvre l’orgueil ne l’aura point conduit ;
L’amour qui le guidait m’a fait voir dans sa nuit :
Enfant de ce pays, je sais son âme entière ;
Ecoutez cette histoire autour de la civière :

II

Lorsque, battant de l’aile et la poitrine au vent,
Toutes ses sœurs ont fui vers le sud, au levant,