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Aux Poètes provençaux
À leur réunion du 21 août 1853
I
S’il me vient un appel de ma terre natale,
Soudain j’accours, pieux chanteur ;
Ainsi parmi vos rangs, convié, je m’installe,
En esprit du moins, et de cœur.
II
Oh ! quand l’Art réunit ses enfants magnanimes
Dans un synode harmonieux.
Avec des flots de vin coulent des flots de rimes :
On dirait un banquet des dieux.
III
Ici chantons d’abord LUI, la cause des causes ;
Puis les juges du Gai-Savoir,
Les Dames, l’Art enfin, qui mène aux grandes choses
Et les reflète en son miroir.