Page:Brizeux - Œuvres, Histoires poétiques I-II, Lemerre.djvu/85

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Puis Cimabué, grave et calme,

Erre autour de la cité :
Armé de sa docte palme,
Il reflète d’un front calme
La primitive beauté.

Fleur, d’où le savoir émane
Comme un parfum épuré,
Par un invisible arcane,
De toi, beau lis de Toscane,
Tout esprit s’est enivré :
 
Pourtant la fleur qui m’est douce
Croît sur les caps de la mer ;
Sauvage comme la mousse,
Sans l’art de l’homme elle pousse,

Libre au bord du gouffre amer.