Aller au contenu

Page:Brizeux - Œuvres, Histoires poétiques III-VII, Lemerre.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


LIVRE CINQUIÈME




Les Celtes
(D’après Élien)


Des orgueilleux Titans que le ciel mit en cendre
Les Celtes nos aïeux se vantaient de descendre.
Entre mille récits naïfs et merveilleux,
Voici comme un ancien parle de nos aïeux :

Pour aimer les dangers, quel peuple vaut les Celtes ?
Guerriers aux cheveux d’or sur des corps blancs et sveltes,
De feuilles couronnés, ils marchent aux combats,
Et leurs morts glorieux, ils ne les pleurent pas ;
Mais sous les chênes noirs et les rouges bruyères,
Sauvages monuments, ils leur dressent des pierres,
Et la harpe vibrant, ô bardes ! sous vos doigts,
La harpe aux chants d’airain célèbre leurs exploits.