Page:Brizeux - Œuvres, Histoires poétiques III-VII, Lemerre.djvu/106

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La fuite, disent-ils, traîne après soi la honte :
Or, vers un tel orgueil leur audace les monte
Que sous leur toit qui croule et sur eux va tomber
Ils sortent lentement, sans jamais s’échapper ;
Même quand leur maison, effroyable bravoure !
Brûle, et qu’en rugissant la flamme les entoure,
Ils traversent sans peur l’élément furieux,
Impassibles mortels, semblables à des dieux…
Plusieurs devant la mer qui monte sur la grève
Demeurent, on en voit qui saisissent leur glaive
Et fondent sur les flots comme pour les dompter,
Les blesser de leur arme ou les épouvanter.
 
Délire… mais superbe et cher aux grandes âmes !
O géants de Moscou qui mouriez dans les flammes !
Sous le ciel africain, ô jeunes combattants !
Vous êtes bien les fils des Celtes, des Titans !