— Par l’ordre du roi, mon prince et seigneur,
Je viens t’arracher la vie et l’honneur.
— Chevalier Lorgnèz, retourne à ton roi :
De lui j’ai souci tout comme de toi.
« Retourne à Paris, il est temps encor,
Montrer dans les bals ta cuirasse d’or ;
« Sinon, chevalier, je rendrai ton sang
Froid comme la pierre ou l’eau de l’étang.
— Chevalier Lez-Breiz, au fond de quel bois
As-tu vu le jour, chevalier courtois ?
« Mon dernier valet, hobereau si fier,
Fera bien sauter ton casque de fer. »
À ces mots, Lez-Breiz tira vers le ciel
Son glaive d’acier, comme saint Michel.
« Le nom de mon père, on ne le sait pas ?
Eh bien, moi, son fils, tu me connaîtras ! »
« Page, où courez-vous à travers le champ ?
Vos bras sont couverts de fange et de sang.
« Dans mon ermitage il faut vous laver.
— Je cherche une source, où donc la trouver ?