« J’aperçois Lez-Breiz, suivi de ses gens,
Bataillon nombreux armé jusqu’aux dents.
« Bon ! un âne blanc est son destrier,
Beau licol de chanvre et même étrier.
« Il a pour escorte un page, un enfant ;
Mais ce nain, dit-on, vaut presque un géant.
— J’aperçois Lorgnèz suivi de ses gens,
Bataillon nombreux armé jusqu’aux dents.
« J’aperçois Lorgnèz tout cuirassé d’or.
Ils sont dix et dix, dix autres encor.
« Maître, les voilà près du châtaignier,
Contre eux nous aurons grand’peine à gagner.
— Quand j’aurai sur eux étendu mon bras.
Alors sur le pré tu les compteras.
« Que ton bouclier sur mon bouclier
Sonne ! puis marchons, mon jeune écuyer. »
« Hé ! bonjour à toi, chevalier Lez-Breiz !
— Hé ! bonjour à toi, chevalier Lorgnèz !