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LIVRE SEPTIÈME




Les Pêcheurs


I

le chant des pêcheurs.

Un petit port breton devant la Mer Sauvage
S’éveillait ; les bateaux amarrés au rivage,
Mais comme impatiens de bondir sur les flots,
De sentir sur leurs bancs ramer les matelots,
Et les voiles s’enfler, et d’aller à la pêche,
Légers, se balançaient devant la brise fraîche ;
Tout était bleu, le ciel et la mer ; les courlis,
Tournoyant par milliers, de l’eau rasaient les plis ;
Des marsouins se jouaient en rade, et sur les plages,
Mollement au soleil s’ouvraient les coquillages.