Cette page a été validée par deux contributeurs.
Amitiés
I
Rappelons-nous ces temps de fraîcheur matinale
Où notre âme sentait éclore tour à tour
Les fleurs de l’amitié, puis les fleurs de l’amour :
Ô splendeurs, ô parfums ! ô saison virginale !
La gloire, nous montrant son étoile idéale,
Nous élevait ensemble au radieux séjour ;
Nos deux noms souriants devaient s’inscrire un jour
Près de vos noms pieux, ô Nisus, Euryale !
Avec la même foi pour les mêmes autels,
— L’esprit qui sait oser et l’âme qui s’incline, —
Tous deux nous attestions une même origine ;
Et tous deux enlacés dans nos bras fraternels,
Cherchant d’un pas égal les pensers éternels,
De la jeunesse ainsi nous montions la colline.